Petit article un peu nostalgeek d’une époque révolue mais qui voudrait pouvoir aider à faire renaître une des idées géniales de l’Amiga OS. Cet OS oublié en grande partie de nos jours n’a, il faut le reconnaître, jamais été très populaire. Les utilisateurs d’Amiga étant bien souvent plus intéressés par les jeux disponibles à l’époque sur cette plateforme plutôt que par les capacités exceptionnelles qu’offraient cet ordinateur en dehors.
Je ne reviendrais pas en détail sur toutes les qualités de cet OS qui a bercé mon enfance et été mon premier vrai contact avec l’informatique, mais j’ai tout de même envie de vous expliquer une des fonctionnalité que j’ai trouvé géniale à l’époque et qui depuis n’a jamais été reprise à ma grande déception tant elle est encore aujourd’hui en avance sur son temps.
Cette idée ce sont les « datatypes ». Le concept qu’ils représentent est relativement simple, il s’agit de différentes bibliothèques intégrées au système permettant de lire les fichiers. Jusque là rien de révolutionnaire me direz-vous, sauf qu’ici c’est fait d’une façon particulière. Chacun des datatypes du système permet d’expliquer à l’OS comment lire et parfois écrire les différents formats de fichiers qu’il gère. Ainsi, de base et sans ces datatypes, l’Amiga OS ne pouvait lire que très peu de formats de fichiers, mais grâce à eux, la liste des formats potentiels est infinie. Ainsi, le seul fait d’installer, par exemple, le datatype dédié à la lecture et à l’écriture des fichiers images en JPEG permet à l’OS de pouvoir lire et écrire ce format directement.
Mieux encore, chaque application implémentant un format « virtuel » de base pourra ainsi profiter de ces datatypes également. Pour reprendre l’exemple précédent, tous les logiciels pouvant lire ou écrire une image peuvent d’un coup gérer le format JPEG directement, sans avoir à modifier leur code !
Quand par exemple est apparu le format PNG, bien après la sortie d’Amiga OS, il a suffi de développer ce datatype pour que toutes les applications y aient accès, que ce soit pour en faire un fond d’écran, lire les PNG des sites internet ou encore créer des PNG depuis un logiciel de dessin. Il en a été de même pour les MP3 par exemple…
Les datatypes étaient regroupés en différentes catégories, les documents « textuels », les images, les sons et les vidéos.
Aujourd’hui encore, quelques passionnés continuent de développer l’Amiga OS, et ils ont par exemple rajouté la gestion du tout récent format « WebP » créé par Google il y a quelques mois pour potentiellement devenir un nouveau standard des images du web !
La puissance et la simplicité des datatypes en font une arme redoutable, et je ne comprends toujours pas pourquoi aucun OS moderne, que ce soit Windows, Mac OS X ou autres n’ai jamais pensé reprendre cette idée ! Peut être un jour… L’espoir fait vivre !