Google I/O : les annonces et leurs implications, décryptage

Vous l’avez certainement suivie, ou au moins lus les milliers d’articles publiés sur le net depuis la présentation en grande pompe de mercredi soir. Google a à son tour présenté […]

Vous l’avez certainement suivie, ou au moins lus les milliers d’articles publiés sur le net depuis la présentation en grande pompe de mercredi soir. Google a à son tour présenté ses nouveautés lors de la conférence annuelle des développeurs, le célèbre Google I/O. Dans le même mois qu’Apple et son iOS 6 et que Microsoft et son Windows Phone 8, voici donc un résumé rapide des annonces. Si vous désirez un descriptif plus complet, je vous renvoie vers les nombreux sites d’actualité qui font ça bien mieux que moi.

  • Nouvelle version d’Android, la 4.1 appelée Jelly Bean
  • Google Now, un moteur de recherche étendu et personnalisé
  • Tablette Nexus 7 fabriquée par Asus à 199$
  • Le Nexus Q, appareil reliant Android à votre environement (télévision, chaîne hifi…), vendu à 299$
  • Google+ s’étoffe avec une gestion riche des évènements
  • Nouvelles applications Google+ pour Android, iOS, en mobile et tablettes
  • Les lunettes Google Glass sont officiellement commercialisées, avec livraison des premiers modèles à 1500$ l’an prochain avant d’être proposées en 2014 au grand public
  • Google Chrome s’ouvre à l’univers iOS

De belles annonces donc, seulement maintenant il s’agit de comprendre et décrypter tout ça et ce que cela va nous apporter.

Jelly Bean

Du côté d’Android en premier lieu, l’arrivée de Jelly Bean, même prévisible, pose un petit problème. En effet, nous sommes maintenant presque 8 mois après la sortie public d’Ice Cream Sandwich, et l’OS n’est pourtant pas encore massivement représenté. Les derniers chiffres montrait un taux d’adoption d’à peine 7% début Juin, un chiffre qui doit avoir légèrement dépassé les 10% à ce jour, mais qui reste très faible.

Les premières mises à jours d’appareils autres que les Nexus (en dehors du cas Nexus One…) sont arrivées assez vite, mais on ne peut pas en dire autant des autres appareils. Si l’adoption commence enfin à prendre, il a tout de même fallu attendre au moins avril pour voir les premières mises à jours réelles, et bien des appareils attendent encore la chose aujourd’hui…

De plus, Google avait affirmé ne plus dévoiler qu’une seule version majeure de son OS par année, la crainte était donc grande que Jelly Bean soit Android 5.0 comme certaines rumeurs le supposaient. Finalement rien de tout ça, Jelly Bean se présente comme une petite mise à jour d’Android, qui apporte son lot de choses intéressantes, mais qui ne devrait pas révolutionner l’environnement comme ICS a pu le faire.

Ce qui est sûr aussi, c’est que cette évolution minime devrait aider les fabricants à faire évoluer leurs appareils depuis ICS bien plus facilement que depuis une version précédente. Un peu à la manière de ce qu’on a vu avec les mises à jour d’HoneyComb (la version 100% tablette) qui a été très rapidement faite dans l’ensemble pour passer à ICS. On peut donc avoir un bon espoir de voir rapidement des appareils en 4.0 passer en 4.1 en moins de 6 mois. Mieux encore, il se pourrait même que certains fabricants sautent sur l’occasion pour faire un passage direct de Gingerbread à Jelly Bean si leur travail sur ICS est toujours en cours.

Quoi qu’il en soit, Google est parfaitement conscient du problème, et si ils n’ont malheureusement pas une réponse toute faite pour changer les choses sans contraindre de trop les fabricants, ils ont tout de même apporté une jolie amélioration hier soir en dévoilant le PDK.

Le PDK, pour Platform Development Kit s’adresse principalement aux fabricants d’appareils et de puces électroniques. Le but affiché est d’offrir la possibilité à chacun des partenaires matériels de fournir directement à Google le code du support matériel qu’ils fabriquent. Ainsi, des entreprises comme Qualcomm ou nVidia vont pouvoir fournir directement les éléments nécessaires à l’usage de leur matériel, aidant par la même un fabricant qui dispose ainsi directement des éléments nécessaires pour réaliser la mise à jour de ses modèles.

En effet, une des complexité dans le processus des mises à jour d’Android est qu’à chaque fois les fabricants doivent ré-intégrer tous les drivers et autres éléments permettant d’exploiter le matériel qu’ils utilisent. Ce travail sera donc maintenant fait en amont et devrait accélérer grandement le développement des nouvelles versions.

Mieux encore, Google fournira les éléments deux à trois mois avant la sortie de la nouvelle version de l’OS, permettant ainsi aux fabricants de pouvoir commencer le travail et donc réduire d’autant le temps nécessaire pour diffuser la mise à jour. Si la chose fonctionne, on ne devrait donc plus avoir à attendre 6 à 9 mois pour avoir les mises à jour d’Android à l’avenir, mais « seulement » de 3 à 6 mois environ.

En dehors de ces considérations de mises à jour, les avancées de Jelly Bean sont à la fois minces et importantes. Google n’a par révolutionné son OS, mais lui apporte des finitions qui font du bien. Le nouveau moteur de recherche est plus fluide et mieux intégré, la reconnaissance vocale ne nécessite plus de connexion au net pour fonctionner (enfin !), l’interface et le positionnement des widget ont été améliorés par petites touches, l’ensemble de l’affichage sera bien plus fluide, les notifications sont encore plus riches avec de nouvelles possibilités et une interface un peu revue…

La bonne nouvelle, la mise à jour arrivera très rapidement pour les appareils « Google » ou assimilés, ainsi les Galaxy Nexus, Nexus S et Xoom recevront la mise à jour en OTA (over the air) d’ici 2 semaines !

Google Now

Une des évolutions annoncée pour Jelly Bean s’intitule « Google Now ». Derrière ce terme se cache en fait un redoutable outil de recherche personnalisée riche. A la différence du moteur de recherche classique que vous connaissez, Google Now va principalement s’articuler autour de votre utilisation et des informations dont vous pouvez avoir besoin en temps réel. Ainsi, affichées sous la forme de fiches, vous pourrez avoir la météo, le trafic routier, les résultats sportifs, les informations sur les transports comme le métro, le bus, le train ou l’avion, les lieux les plus proches et ainsi de suite. Trouver un restaurant à proximité de l’endroit où vous êtes pour y réserver une table sera aussi simple que de dire ou écrire son nom dans Google Now puis de se laisser guider.

Google réponds ainsi directement à Apple en proposant un outil qui n’est pas un assistant vocal comme Siri mais qui permet d’obtenir des résultats équivalents, associé à certaines fonctions du nouveau PassBook comme la mise à jour en temps réel des informations sur le retard d’un vol par exemple.

Difficile de se faire un avis avant de l’avoir en main mais Google Now pourrait vraiment changer la manière dont vous faites vos recherches sur Android. Si l’on met de côté toutes les craintes légitimes qu’impliquent une telle intégration dans votre vie personnelle, Google pouvant ainsi compléter précisément sa base de donnée avec vos centres d’intérêts réels lui offrant la possibilité de monnayer ensuite des publicités extrêmement ciblées.

Quoi qu’on pense de cette application et de ses risques, Google offre ici un exemple parfait de ce qu’ils font de mieux, des moteurs de recherches très puissants et pratiques. Ils sont ici parfaitement dans leur élément, ils maîtrisent le sujet et vont bien souvent plus loin que ce que peut imaginer la concurrence.

Nexus 7

Difficile de passer outre sur une des annonces majeures du Google I/O, cependant personne ou presque n’a vraiment été surpris par l’annonce.  Tout le monde savait que Google préparait une tablette, qui plus est de sérieuses fuites avaient largement dévoilés les caractéristiques techniques de l’appareil avant l’heure.

En résumé, le Nexus 7 est une tablette 7 pouces fabriquée par Asus, animée par un Tegra 3 à 1,3 gHz, équipée de 1 Go de mémoire vive, 8 ou 16 Go de stockage, d’un écran IPS de grande qualité en 1280 * 800 (216 dpi), d’une batterie annoncée pour 9h (à vérifier) et des classiques éléments d’un appareil Android comme le Wifi, NFC, boussole, GPS, gyroscope… Pas de version 3G cependant. Le tout pesant 340 grammes (à comparer aux quasi 700 grammes d’un iPad !).

Proposée à $199 qui donneront certainement 199€ en France pour la version 8 Go, $249 (249€) pour le modèle 16 Go. C’est assurément LE point fort de la tablette : offrir une tablette d’une excellente qualité matérielle à un prix défiant toute concurrence actuellement.

Je ne vais pas re-développer en long et en large dessus, ma vision des choses avant l’annonce étant pour le moment similaire, je vous invite à lire ce que je disais ici : Google Nexus 7 : la tablette de la dernière chance ?.

Un élément à savoir cependant, Google et Asus ont aujourd’hui reconnu ne faire aucune marge sur le modèle 8 Go. Le but étant clairement affiché d’en faire une vitrine pour les contenus riches de Google Play. Un pari déjà plus ou moins réussit par Amazon il y a quelques mois, j’espère pour Google qu’ils transformeront l’essai. Quoi qu’il en soit, ils s’en donnent clairement les moyens ici.

Nexus Q

L’ovni totalement inattendu. Si la tablette était largement dévoilée avant l’heure, Google réservait ici une sacré surprise avec le Nexus Q que personne n’avait vu venir. Ce petit objet sphérique est en réalité un hub multimédia complet.

L’idée est assez simple, vous reliez l’appareil à votre chaîne hifi et/ou votre téléviseur, et vous pourrez directement utiliser n’importe quel appareil Android pour contrôler les contenus diffusés ainsi. Permettant aisément de diffuser du son ou un film.

Et là vous allez me dire… Mais n’est-ce pas ce que fait l’Apple TV ? Ce à quoi je vous répondrais, plus ou moins. En effet cette fonction existe également côté Apple et est bien connue maintenant. Le Nexus Q va toutefois un peu plus loin sur certains points grâce à son usage du NFC permettant à l’appareil Android de rejoindre le réseau wifi sans avoir à paramétrer quoi que ce soit (idéal pour un cyber café ou tout wifi public) mais est à priori bien moins puissant sur tout un tas de fonctionnalités.

Ainsi, il semblerait qu’il ne soit, à l’heure actuelle, que possible d’utiliser des contenus stockés sur le cloud de Google ! Impossible à priori de faire diffuser un fichier stocké sur l’un des Android connectés… Une grosse limitation qui oblige pour le moment à utiliser uniquement les contenus Google…

Autre limitation à priori, il n’y aurait pas de possibilité d’utilisation en mode « miroir » ou autre comme le fait l’AppleTV, impossible par exemple d’envoyer le contenu d’une application ou d’un jeu sur la télé, voire même de jouer en utilisant son téléphone comme télécommande…

Ce sont de sacrés limitations à ce jour qui font que le produit est franchement peu intéressant. Surtout quand on sait que l’appareil est proposé à $299 ! Plus de trois fois le prix d’un Apple TV… Il faut être sacrément allergique à l’univers Apple ou vraiment vouloir un système 100% Android pour investir dans ce produit à l’heure actuelle. Surtout quand il existe diverses autres solutions qui permettent de faire ces choses là via des appareils d’autres marques ou l’utilisation de protocoles comme le DLNA…

Google+

Le réseau social made in Google continue son petit bout de chemin, tant bien que mal. Même si bien des études affirment que le réseau est bien vide d’utilisateurs actifs, et que dans les faits je dois dire que peu de mes proches ont effectivement adopté l’outil, Google tente de tordre le cou à ces croyances.

Les chiffres annoncés hier montrent en effet une progression impressionnante de 0 à 250 millions d’inscrits au réseau en une petite année. A tempérer toutefois par le fait que tous les nouveaux inscrits à Google sont activés d’office sur le réseau, avec dans ceux-ci une bonne partie de nouveaux utilisateurs Android. Cependant Google affirme que 150 millions d’entres eux sont actifs régulièrement. Et que l’usage du réseau est principalement fait depuis des appareils mobiles !

Du coup, Google mets les bouchées doubles et a dévoilé une nouvelle version de l’application Google+ pour Android et iOS, la troisième en date depuis le lancement du réseau tout de même. Cette nouvelle version se veut plus visuelle, plus proche de l’esprit « journal » qu’on trouve déjà dans Google Currents (Flux) ou d’autres applications à la mode comme FlipBoard. Difficile de savoir si ce nouveau changement aidera à son adoption, mais l’usage de l’application est très agréable et fluide.

Autre annonce concernant le réseau, l’ajout d’une fonction qui a déjà fait les beaux jours de MySpace en son temps, ainsi que Facebook plus récemment, la gestion des évènements. Cela peut presque paraître surprenant que Google n’ait pas intégré cette fonction majeure avant mais ils ont souhaité faire les choses bien et aller plus loin que ce qui existe déjà.

Ainsi, lors de la création d’un évènement, vous pouvez choisir un « thème » prédéfini pour l’illustration de l’invitation, chaque thème est une petite animation très bien réalisée qui rends la chose assez jolie. Gageons qu’à l’avenir la liste des thèmes fournis s’étoffera. Ensuite, vous pouvez inviter toutes les personnes que vous souhaitez, qu’ils soient sur Google+ ou non. Cependant lors de la présentation il n’a pas été vraiment décrit comment se passe l’accès aux informations aux non inscrits… J’ai de sérieux doutes sur le fait que Google voit ici un moyen simple de promouvoir Google+ après du grand public.

Une des première chose vraiment intéressante avec ces évènements, c’est qu’ils s’ajoutent automatiquement à votre calendrier Google Agenda, permettant aisément de positionner des rappels ou pouvoir vérifier si vous êtes disponibles à ce moment là. Evidemment il faut pour cela utiliser l’agenda de Google et non une autre solution… Même si il existe un tas de possibilités de connexion entre Google Agenda et d’autres systèmes (Exchange principalement), ce n’est peut être pas l’outil le plus massivement utilisé même si pour ma part je suis déjà accro depuis longtemps.

Mais LA fonction géniale des évènements Google+, c’est sa gestion du pendant et de l’après. En effet, tous les utilisateurs du réseau Google+ qui ont l’application sur leur appareil seront notifiés au moment ou l’évènement démarre pour leur proposer d’activer le mode « évènement ». A partir de ce moment là, dès que quelqu’un va prendre une photo ou une vidéo, elle sera ajoutée automatiquement à la page de l’évènement, en temps réel. Et tout ceci pourra être consulté de la même manière pendant que se déroule la chose. Assurément cela va créer une vision nouvelle des choses qui se passent en permettant à chaque participant de voir comment les autres vivent l’instant. Mais encore mieux, ces photos restent après sur la page, triées par ordre chronologiques, permettant ainsi de revivre tout ce qui s’est passé du point de vue de l’ensemble des gens. Une réponse assez géniale au problème déjà rencontré par tout le monde : « où trouver les photos prises ? ».

Pour ceux qui n’auraient pas activé le mode « live », ou tout simplement, ceux qui n’ont pas utilisé un téléphone portable connecté mais un véritable appareil photo, chose encore très courante, il sera possible d’ajouter vos photos à la bibliothèque partagée de l’évènement, vos photos s’intégrant dans la chronologie (en espérant que tout le monde ait bien réglé la date sur son appareil photo).

Google Glass

Les désormais célèbres lunettes de Google, toujours à l’état de prototype, ont eu droit à une présentation impressionnante qui restera dans les mémoires de beaucoup. Un « happening » génial qui tient du jamais vu dans une conférence informatique, loin, très très loin des présentations presque froides d’un Steve Jobs. Toute la folie de Google résumée en quelques minutes, jugez plutôt :

Alors que Vic Gundotra finissait à peine sa présentation de Google+, Sergeï Brin (le co-fondateur de Google) débarque sur scène en portant ses lunettes, chose qu’on avait déjà vu avant. Mais il va plus loin, il lance un « hangout » (visio conférence sur Google+) avec une groupe de personnes équipées elles aussi de lunettes similaires. Seulement ces personnes ne sont pas dans la salle, ni même installées dans un bureau quelque part dans le monde, mais elles se trouvent dans un ballon dirigeable qui vole actuellement dans le ciel de San Francisco… Après quelques secondes de discussion à distance grâce aux lunettes, voici que le petit groupe ouvre la porte de la cabine du dirigeable et se lancent dans le vide pour un saut en parachute en direct ! Le tout filmé et partagé en temps réel sur Google+ ! Après une courte descente qui se passe heureusement très bien, ils atterrissent sur le toit du Moscone Center, lieu ou se situe la conférence, endroit ou ils retrouvent quelques rider de vélo cross qui ont eux aussi les lunettes, ils prennent le relais en fonçant d’un bout à l’autre du toit, profitant par la même pour effectuer des acrobaties grâce aux rampes installées. Arrivés au bout, ils passent eux même le relais à des alpinistes qui vont dévaler le mur du Moscone Center en rappel pour se retrouver au niveau du sol, là encore une rider commence une course folle évitant de justesses les nombreux passants et fonce vers la scène de conférence pour rejoindre Sergeï Brin !

Tout ceci s’est réalisé en direct, sans aucune coupure, d’une paire de lunette à l’autre… Énorme publicité pour ce futur produit, qui tient plus de la performance qu’on s’attends à voir dans d’autres industries (équipementiers sportifs, boissons ou autres) que dans l’informatique.

Et le clou de la soirée, c’est surtout l’annonce que ce produit, que beaucoup pensaient impossible à réaliser avant longtemps, sera commercialisé dès maintenant pour $1500, un modèle en avant première dans une série limitée en attendant une sortie grand public prévue pour 2014… Toutefois les livraisons des paires ne devraient pas avoir lieu avant 2013 tout de même.

Reste à voir si derrière cette présentation en fanfare, le produit arrivera aussi fini qu’on est en droit de l’attendre, et si il rencontre le succès auprès du grand public. Chose qui reste à prouver !

La présentation à partir du moment décrit plus haut :

Google Chrome

Pour finir en beauté, Google Chrome regroupe plusieurs annonces intéressantes. En premier lieu il serait maintenant le navigateur le plus utilisé au monde avec plus de 310 millions d’utilisateurs réguliers, presque le double que l’an dernier (160 millions) à la même époque.

Chrome devient aussi un navigateur abouti sur Android, en perdant la mention « beta » du produit. Même si des améliorations sont encore à attendre, Google le juge suffisamment mur pour remplacer le navigateur Android historique. Et je dois dire qu’en dehors de rares exceptions, je n’utilise plus que Chrome sur mon Galaxy Nexus. Signe des temps, Chrome est le navigateur par défaut du Nexus 7…

Mais la grande annonce finalement s’est faite lors de la seconde keynote, avec la sortie de Chrome pour les appareils iOS, iPod, iPhone et iPad. Reprenant une interface similaire à celle utilisée sur Android, on retrouve une bonne partie des choses qui font de chrome ce navigateur performant, comme la barre de recherche unifiée, la gestion des onglets très visuelle et la synchronisation de vos éléments d’une session de Chrome à l’autre, quelque soit l’appareil sur lequel vous l’utilisez.

Seules limitations toutefois, sur iOS Google n’a pas toutes les libertés. Impossible en premier lieu de changer le navigateur par défaut, reléguant Chrome au rôle de navigateur alternatif qui ne pourra recevoir aucun lien direct d’une autre application. Mais aussi, cette fois à cause des limitations du SDK d’Apple, des performances en net retrait de part l’utilisation du composant UIWebView qui, si il utilise également WebKit, n’est pas mis à jour aussi vite et ne permet pas de fournir une machine virtuelle javascript différente. Pas de moteur V8 sur iOS donc, et c’est bien regrettable. D’autant que le composant UIWebView ne profite pas des avancées techniques d’Apple sur leur propres moteur javascript qui ne sont activées que dans Safari Mobile. Ainsi un test SunSpider est radical, sur un iPad première génération, Chrome affiche un score de 9388.5 ms, quand Safari fait 2924.9 ms…

Quoi qu’il en soit, c’est agréable de retrouver ce navigateur souvent fétiche sur les appareils Apple et j’espère qu’il fera bouger les choses dans le mode de pensée de l’entreprise de Cupertino.

Voilà, je ne vais pas rentrer dans tous les détails et autres fonctions très nombreuses dévoilées ci et là (nouvelles API Google+, Google Play sur le web amélioré, mise à jour de Google Currents, mise en cache de Google Maps, nouveau mode 3D dans Earth, films et séries achetables sur Google Play, mises à jour incrémentales pour les applications Android…), mon but était surtout de voir un peu plus loin que les annonces et analyser un peu tout cela. J’espère avoir éclairé et donné ma vision des choses. 🙂

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